Le tango, un loisir, une thérapie? - Créatyv' Tango - escuela y asociación de tango argentino hecha referencia al CID c/o UNESCO

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Le tango, un loisir, une thérapie?

CID congrès 2016
Question :le tango argentin peut-il améliorer la vie des personnes atteintes d’une maladie neurologique ou neurodégénérative ?
Un peu d'histoire
 1)       Mrs Marie-Hélène Delavaud-Roux {MH-DR}, Brest, a présenté ses recherches sur ce thème lors de sa conférence au congrès mondial de la danse à Avignon. (accès au texte)
{MH-DR} Résumé : ma communication s'interrogera sur les formes de danse thérapie dans l'Antiquité grecque.
Introduction : Les auteurs grecs anciens disent souvent que la danse est une bonne pratique pour le corps et pour l'esprit. D'abord ils reconnaissent les bienfaits de la danse pour le corps. Pour Lucien (Saltatio, 71), la danse apporte souplesse et légèreté. C'est un sport équilibré. Et les mouvements incessants de la danse sont bons pour les personnes. Lucien tire cette dernière idée de Platon (Lois, VII,790c-e).
{MH-DR} Nous étudierons les danses des Corybantes qui étaient pratiquées dans le cadre de thérapies
La thérapie corybantique en quoi consistait-elle ?
Le but de la thérapie est de calmer la phobie intérieure du patient. La danse corybantique ne pouvait pas faire disparaître les symptômes mais pouvait les régulariser …
Le point de vue des médecins antiques sur la danse
… Le point de vue de Galien est très nuancé. Il pense que la danse est une des activités humaines … Il écrit que la danse est un bon sport pour le genre humain, tout comme le pancrace (*A), le combat ou la marche (De placitis Hippocratis et Platonis, 5, 3, 23, 1) …
… Troisième point de vue, la danse peut calmer les gens et cette idée est énoncée à deux reprises chez Galien (Thrasybulus sive utrum medicinae sit an gymnastice hygieine, 5, 861, 8, et 5, 855, 4, ed. Kühn), mais il n'a jamais écrit que la danse est une thérapie.
{MH-DR} Conclusion
La danse thérapie n'était pas pratiquée dans le monde grec de la même manière qu'aujourd'hui. Nous ne connaissons qu'une seule danse thérapie antique, celle des Corybantes. Nous pensons souvent que la danse dionysiaque devait être utilisée par les Ménades comme une thérapie pour se sentir plus libres dans une société très fortement contrôlée par les hommes mais ce n'est pas exactement cela : elles dansaient parce que c'était une tradition et cette activité n'était pas perçue comme une thérapie, comme c'était le cas pour la danse des Corybantes.
De nos jours, certaines formes de danse thérapie s'inspirent d'éléments de la Grèce antique ou d'Isadora Duncan. Mais la majeure partie de ces danses thérapies s'inspirent souvent d'autres sources telles que le monde oriental, et elles combinent plusieurs sources et techniques différentes (*B).
 2)       {YLG} Cette première partie démontre l’ancienneté de la danse dans la vie des humains, mais n’a pas été reconnu comme une aide thérapeutique.
C’est dans la deuxième partie du 20° siècle :
-          que vont se développer des créations de danses spécialisées en thérapie : « Danse-Thérapie »
-          que la médecine a constaté un vieillissement plus lent et une santé plus stable pour les adeptes qui poursuivent la pratique des danses « populaires », qu’elles soient folkloriques ou danses de salons (à deux, en couple), à un âge très avancé.
Les conférences traitant de « la danse thérapie » et ateliers associés auxquels j’ai assistés avec Madame Johan, traitent d’une activité basée sur la définition de la danse :
[Mouvoir le corps par rapport à la cadence d’une musique] (Flammarion)
 
« La danse thérapie » est généralement pratiquée en groupe et utilise parfois des thèmes connus dans les danses codifiées ou des gestuelles communicatives.
Des échanges que nous avons eus avec les congressistes spécialisés (*B), les danses thérapies sont une aide par l’intérêt qui est porté aux personnes en position de faiblesse, de handicap ou de maladie, par une amélioration du mental et le maintien d’une activité physique adaptée (*C). Ces qualités peuvent ralentir la progression de la maladie (*D).
Dans ce congrès, nous avons présenté notre spécialité : le tango argentin (danse en couple) et notre différence pédagogique qui a trouvé une écoute favorable par sa concordance avec l’hommage à Isadora DUNCAN :

« accéder à toutes les possibilités de danse avec le retour à l’utilisation logique du corps pour assurer nos déplacements ».
 
Nous étions aussi en harmonie avec le travail de Mrs France Schott Billmann (extrait de sa conférence):
… Se faire plaisir sans se faire mal, se libérer sans se déstructurer, contrairement à l’alcool ou à la drogue, la danse a bien des vertus ; elle libère, unifie, met en contact, réunit et assemble le dissemblable … Tout le monde peut en sentir très rapidement les bénéfices...
 
Ces vertus s’appliquent totalement au tango argentin (famille des danses en couple).
Qualité de la danse en couple : c’est une activité physique de loisir qui protège notre corps (activité dépassant temporairement les 60% de nos possibilités physiques), une marche partagée et harmonieuse en communication sensitive permanente.
Elle peut être pratiqué hors des lieux dédiés, immédiatement, dès la perception d’une musique et à tout moment de la journée.
Contrairement aux autres danses en couple, les bases du tango argentin respectent parfaitement la découverte de notre deuxième déplacement primaire lors de la première année de notre vie. Si au cours de notre apprentissage de cette danse nous avons la volonté de retrouver le fonctionnement hiérarchique du corps, son écoute, sa sensibilité initiée par la NATURE pour tous les êtres humains, alors, comme nous l’avons présenté au « 48ème Congrès Mondial de Recherche en Danse du Conseil International de la danse CID / UNESCO Partner », le tango argentin a une action thérapeutique (entretien mental et physique sur le long terme), et est une aide complémentaire lorsque nous sommes en position de faiblesse, de handicap ou de maladie.
« Comme je le précise, lorsqu’une personne souhaite intégrer mon cours de tango argentin pour diminuer l’action d’une maladie neurologique ou neurodégénérative, seul son médecin peut traiter sa maladie ; professeur de danse, je ne peux garantir que son apprentissage de la DANSE ».

Il peut donc permettre d’accéder soit à :
-         Une qualité de vie à long terme,  avec des pratiques répétitives qui permettront d’intégrer les différentes routines dans notre mémoire, donc un « ressenti de liberté ». C'est l'enseignement généraliste que je donnais jusqu’en2002, de par ma formation « professeur en danses standards et latines" .
-         Une  véritable définition « être libre », l’assurance d’être sur la vraie voie du « Bien-être », avec la nouvelle pédagogie que je propose depuis 2002, plus axé sur l’intégration et la compréhension non dépendante du placement des pieds. (bouger votre « bassin/hanches » les jambes suivront toujours) ;
Ma connaissance de cette danse me permet de compléter le propos de Mrs France Schott Billmann par …
-         la belle expérience à partager avec notre partenaire :
o   le contact (en position abrazo),
o   le partage : d’un moment musical, d’une activité physique douce mais intense, d’une communication sensitive
o   la création d’ un moment artistique éphémère …
o   mais aussi, le respect des autres, le plaisir d’(être) inviter …
 
 
Le confort, la détente, apportés par un enseignement qui privilégie la connaissance du fonctionnement "initial et naturel" du corps pour l'étude de la danse en couple "le tango argentin", est une thérapie qui s’induit dans notre fonctionnement journalier.

N’y a-t-il pas dans les propos d’Isadora DUNCAN (1877 / 1927) une approche à ce questionnement ?
 
« Dans toutes les choses qui me concernent, je vois des motifs de danse. Tous les mouvements d’une vraie danse à la portée du corps humain existent originellement dans la nature. Qu’est-ce que la « vraie danse » en opposition à ce qu’on peut appeler la « fausse danse » ?
La vraie danse s’approprie les plus belles formes humaines ; la fausse danse se situe à l’opposé de cette définition et son mouvement engendre un corps humain déformé ». (Extrait de)
Avis sur ce texte des conférenciers spécialistes en danse-thérapie, présent au 48° congrès du CID à Avignon.
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