Analyse 1 : la marche avec le déséquilibre "inné primaire"
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Origine de la proposition : l’art de marcher appliquée au tango argentin
Méthode « LEGOFFJOHAN »
Dans cette méthode, le point de départ est la possibilité naturelle de nous mouvoir en position verticale " Le déplacement inné primaire". Ce n’est donc pas une nouveauté. C'est notre première découverte importante au début de notre vie, notre autonomie dans la marche.
Marcher, mon analyse (Yves LE GOFF)
Ce déplacement inné primaire est utile et confortable pour danser en couple, (position "abrazo").
Les appuis latéraux sont face à face, non décalés. Je dénomme la danse en couple « véhicule couple ».
Rappel
- La marche ? : Une personne qui se déplace
Le mouvement de la marche est acquis, en général, au cours de la deuxième année de la vie, permettant le déplacement dans une direction déterminée.
- Marcher est un enchaînement de déséquilibre par projection de notre centre de gravité, (le bassin), dans une direction choisie.
Aujourd’hui, avez-vous réalisé ?
- Lorsque vous « trébuchez » … les jambes s’actionnent pour se placer au bon endroit et essayent d’éviter la chute, sans volonté / souhait de les placer …Il n’est donc pas nécessaire dans la danse, donc dans la vie, de les positionner en avant pour se déplacer.
- Lorsque vous montez un plan incliné … inconsciemment on incline notre tronc (de la tête au bassin) vers l’avant. Si on redresse notre tronc dans la verticalité, le bassin va avancer, les jambes vont suivre sans dépasser la verticalité, le seul effort sera de soulever le corps, le confort sera évident.
- Lorsque vous descendez ce plan incliné … inconsciemment ou consciemment pour ne pas risquer la chute, vous vous redressez ! C’est bien.
… Sur un sol glissant, franchir « d’un grand pas » une distance, cela provoque une belle glissade !
Aujourd’hui, avez-vous constaté ?
- que vous vous déplacez en « frontal » (qui se fait de face) lorsque vous marchez …
Comme lors de votre premier déplacement (dit : pas !), pour votre confort, le déplacement dans l’axe avant-arrière de votre corps devrait, toujours être un déséquilibre, en déplaçant « naturellement » votre tronc par la mise en mouvement du bassin.
- qu’à chacun de vos déplacements, vous ne changez qu’une fois d’appui …
Dans la vie, pour éviter un obstacle fixe qui se situe devant nous, on vrille notre corps pour réaliser un déplacement frontal dans une autre direction. Il serait plus simple et moins énergétivore pour notre santé de se déplacer latéralement (sur le côté "latéral"), à droite ou à gauche, et poursuivre le déplacement sur une autre ligne.
Dans ces deux déplacements, une jambe est toujours libre immédiatement. Il est donc facile, dans la pratique du « tango argentin » de jouer dans l’espace et, ou, jouer avec l’appui libre de son ou sa partenaire, une particularité du tango argentin.
Vérification - recréer le deuxième déplacement primitif :
Une personne "A" est en position d’équilibre avec la seule énergie nécessaire pour se maintenir dans cette position, de préférence les yeux fermés pour ne pas être distraite par la vie extérieure.
Une personne "B" va créer le déplacement du bassin de la personne "A" en exerçant une poussée "Frontal" avant ou arrière (vive mais sans force exagérée) à hauteur du bassin (centre de gravité).
On constate que la personne "A", dans cette chute « provoquée », réalise à l'identique le deuxième déplacement.
- La chute a été sécurisée par le retard du haut du corps (notre centre de gravité à la sortie de sa base de sustentation est en avance sur le positionnement du haut du corps)
- Une de nos jambes, en suivant naturellement la loi de la pesanteur (masse), a reçu notre corps à la perpendicularité de son point d’accrochage (hanche/bassin). Le point de projection de notre centre de gravité est placé environ au centre de ce nouvel appui.
Ce geste peut être renouvelé, les mêmes causes entraînant les mêmes effets, c’est l’autre jambe libérée par le mouvement précédent qui récupérera notre équilibre.
Le centre de gravité est dans le polygone de sustentation, à la réception par la jambe libre. On est stabilisé. Dans le tango argentin, on peut immédiatement jouer avec la jambe libre en harmonie avec le ressenti musical.
Conclusion : c’est bien un déséquilibre qui va provoquer notre déplacement, une de nos jambes assurent notre verticalité alternativement.
Fonctionnement du déséquilibre : (base de mon enseignement pour la compréhension du tango argentin et autres activités).
L’avancé du bassin de manière continue entraîne le haut du corps avec un très léger retard et, dans l'action de marche, tire la jambe libre.
Lorsque la projection de notre centre de gravité au sol « sort » de notre espace de sustentation, elle crée le déséquilibre ou « une chute sécurisée » ; (le haut du corps ne doit jamais dépasser la verticalité de notre tronc).
La jambe libre se place alors naturellement, à la verticalité de son point d’accrochage (loi de la pesanteur). A la « tombée » du tronc, elle assure le nouvel équilibre en position verticale sur ce seul appui.
Nous avons réalisé un Frontal avant.